Après le scandale Panama Papers :
la transparence fiscale devient urgente
Les écologistes demandent depuis longtemps que la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale devienne une priorité pour les États, et en particulier pour la France. Il y a quelques semaines encore, les élu-e-s écolos aux Parlement européen révélaient le montage fiscale d'Ikéa, qui profite des paradis fiscaux en Europe, pour réduire ses impôts en toute légalité !
L'évasion fiscale, ce sont chaque année entre 40 et 60 milliards d'euros de manque à gagner pour l'économie française. Les banques, les multinationales et les grandes fortunes qui cachent leur argent pénalisent toute la société : leurs impôts devraient financer nos services publics !
C'est pour lutter contre ce fléau que les écologistes demandent une réglementation fiscale plus stricte empêchant qu'on échappe à l'impôt en créant des sociétés-écrans dans des paradis fiscaux, ainsi que la transparence bancaire. Nous nous battons aussi pour les grandes entreprises publient un "reporting" de leurs activités et de leurs revenus pays par pays.
Ce reporting, obligatoire depuis peu pour les banques, a permis à Oxfam France, au CCFD - Terre solidaire et au Secours catholique de mener une étude approfondie sur les activités des banques françaises, et de montrer qu'un tiers des bénéfices des banques françaises était déclaré dans des paradis fiscaux.
En somme, nous n'apprenons rien avec les Panama Papers. Nos dirigeants connaissent très bien la réalité de l'évasion fiscale, et plus encore depuis les scandales HSBC et LuxLeaks. Rien ne sert de s'étonner et de menacer : il est plus que temps d'agir contre la fraude et l'optimisation fiscale.
David Cormand, secrétaire national
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