mercredi 27 mars 2019

CLIMAX - CANFIN WASHING

 
 
E comme Edito
CANFIN WASHING
 
Ne faisons pas semblant. L'arrivée de Pascal Canfin sur la liste LREM est une nouvelle qui laisse un goût de cendre dans la bouche de celles et ceux pour qui le mot écologie signifie quelque chose. Laissons de côté les explications misérables : nous ne voulons pas penser qu'il s'agit ici du sacrifice d'une ambition collective au profit de la volonté d'un seul, même si les apparences jouent contre l'ancien directeur général du WWF.

Pascal Canfin est-il honnête ? Par le passé il le fut et rien ne nous permet de dire qu'il a quitté les rivages de la sincérité pour naviguer en eaux troubles. Nous ne sommes pas juges des mouvements de l'âme et ne pouvons ici délivrer ni un certificat de vertu, ni un passeport pour l'opprobre. Notre problème n'est ni l'amitié trahie, ni la confiance blessée, mais bel et bien la cohérence déchue. Les arguments avancés par le néo-macroniste ne font pas sens et ne résistent pas à un examen sérieux. Ne cherchez ici nulle trace d'une ligne claire ou d'un positionnement solide : le chemin du renoncement emprunté par notre ancien camarade est pavé de balivernes.

Son premier argument consiste à affirmer qu'étant candidat à une fonction européenne et non à une fonction nationale il ne serait pas solidaire du bilan écologiste du président Macron. Mais qui peut croire que l'horizon européen et la politique française sont disjoints ? On peut donc être contre le glyphosate à Bruxelles et y demeurer favorable à Paris ? La réponse tutoie l'évidence, et on n'insultera pas l'intelligence de nos lectrices et de nos lecteurs en feignant de prendre cette affirmation au sérieux.

Mais le second argument est plus surprenant encore : c'est parce que la société serait prête désormais pour l'écologie que Canfin rallie LREM. Pour résumer, c'est au nom du succès des marches climat et de la pétition l'Affaire du siècle que des écologistes pourraient soutenir la liste LREM. Il faudrait donc embrasser ceux qu'il faut bousculer, absoudre l'inaction coupable, rejoindre les bataillons de l'immobilisme qu'il faut combattre. Là encore, on nous concédera que la démonstration n'est guère probante.

Enfin, voici venir le troisième temps de l'argumentation. Au mépris des règles les plus élémentaires de l'arithmétique, Pascal Canfin essaye de faire passer une division pour une multiplication. Alors qu'il divise de fait les écologistes et fractionne notre impact électoral il affirme vouloir ainsi multiplier les élus verts au Parlement européen. Ici on franchit allègrement le Rubicon qui sépare la mauvaise foi du mensonge.

Une fois écartés les faux semblants, il faut dévoiler les véritables ressorts du jeu de dupes qui voit Macron et Canfin s'allier. Emmanuel Macron veut affaiblir les écologistes à tout prix. Depuis le départ de Nicolas Hulot de son équipe gouvernementale, l'écologie constitue la preuve de son échec. Il tente donc une opération de green-washing dont Pascal Canfin n'est pas seulement le complice, mais l'acteur principal, d'autant plus prompt à déclarer que le nouveau cap choisi est vert, qu'il lui faut justifier l'injustifiable.

« Participer à une opération de démolition de l'écologie est sinistre »

A la vérité, Pascal Canfin ne croit plus dans la possibilité de faire émerger une force politique écologiste puissante, capable de présider aux destinées du pays. Il croit davantage dans sa capacité personnelle à influencer le cours des choses. Flatté par l'insistance présidentielle, il imagine que son astre va briller durablement au firmament du macronisme. Nous lui prédisons un destin de météore. Ses qualités personnelles ne sont pas en cause. Mais l'indigence de son analyse condamne son pari à l'échec. Préférer une trajectoire individuelle à la construction collective n'est pas seulement un péché d'orgueil, mais également une faute politique lourde. Sans parti, l'écologie ne pèsera pas. Se prêter à l'opération de démolition de l'écologie politique lancée par LREM est donc sinistre. Hier, il y a mille ans, Pascal Canfin plaidait pour mettre le climat dans la Constitution. Aujourd'hui, il le met dans la poche de la veste qu'il semble retourner sans vergogne. Mais demain est un autre jour.

Pour l'écologie, ne vous trompez pas de chemin, ni de bulletin.
 
Rendez-vous en mai.
 
 
 
J comme
Justice climatique
 
Celle appelée de ses voeux dans cette (courte) interview de Marie Toussaint, candidate EELV et organisatrice de l'Affaire du Siècle
 
Voir l'article de Reporterre
 
 
 
G comme
Garfield
 
Pas le gros chat orange dépressif mangeur de lasagnes, mais le téléphone à son effigie. Régulièrement retrouvé échoué sur les côtes de Bretagne, il est à l'origine d'une pollution dont le mystère vient d'être résolu après trente ans d'interrogations et d'enquêtes façon Hercule Poirot au pays du Kouign Amman.
 
Voir l'article du France Info TV
 
 
 
B comme
Banane
 
Et comme « bonne idée », celle de ce supermarché thaïlandais qui utilise les feuilles de bananier comme alternative au plastique. On savait déjà qu'on pouvait fabriquer de la vaisselle jetable et compostable avec de la fibre de banane, de canne à sucre ou des feuilles de palmier: on n'arrête pas le progrès.
 
Voir l'article du Demotivateur
 
 
60 JOURS
avant le 26 mai, jour de l'élection européenne
 
60, comme les soixante dieux gardiens qui animent les murs d'enceinte du temple d'Horus à Edfou en Egypte et sont chargés de repousser les forces du chaos.
 
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