mercredi 15 février 2012

CP > Un gouvernement qui méprise et délaisse les Prud’hommes > Alain Vidalies, Responsable du pôle travail, emploi, équipe campagne F. Hollande



COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Le 15 février 2012

Alain Vidalies, Responsable du pôle travail, emploi



Un gouvernement qui méprise et délaisse les Prud'hommes


  

Le Syndicat des Avocats de France comme les syndicats de salariés CGT, CFE-CGC, CFDT, Solidaires et UNSA, ainsi que le Syndicat de la Magistrature et les Ordres des Avocats de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et de Paris organisent aujourd'hui un grand rassemblement sur les marches du Palais de Justice de Paris pour témoigner de leur soutien légitime dans le combat contre les délais raisonnables des procès prud'homaux menés par des salariés, un an jour pour jour après le dépôt de 71 dossiers et un mois après les premiers jugements favorables aux victimes.

 

Alors que Nicolas Sarkozy osait encore prétendre il y a moins d'un an que « la justice prud'homale (…) ça fonctionne plutôt bien », il est pourtant aisé de constater les effets dramatiques des choix politiques de son gouvernement. Partout en France, le manque de moyens et d'intérêt accordés à la justice sociale conduit à imposer aux justiciables les plus fragiles des procès excessivement longs qui ne font qu'ajouter aux préjudices dé subis par ces salariés. Il est déplorable de constater par exemple que les salariés de Seine-Saint-Denis doivent attendre des années avant de recevoir le jugement condamnant leur employeur à leur verser indemnités et salaires dus !

 

Seize dossiers ont dé été jugés. Par seize fois, l'Etat a été condam pour déni de justice parce que les juges ont rappelé qu'il relève du devoir de l'État de mettre à la disposition des juridictions les moyens nécessaires pour assurer le service de la justice dans des délais raisonnables.

 

Ce délabrement complet de la justice sociale marque le mépris de ce gouvernement du service public, de la justice en général et des Conseils de Prud'hommes en particulier,  puisqu'il en a supprimé déjà 62 depuis 2007. Le vote récent, par le Conseil des Prud'hommes de Rodez, de la suspension toute audience, faute de greffiers et de personnels administratifs illustre également la gravité de la situation.

 

Avec François Hollande, nous entendons rappeler notre profond attachement à l'institution prud'homale et notre volonté de la doter de moyens qui permettront une amélioration de son fonctionnement et la garantie effective du droit pour tout justiciable de voir statuer sur ses prétentions dans un délai raisonnable. François Hollande a élevé la justice des travailleurs, comme l'ensemble de la justice en matière sociale, au cœur de ses priorités en matière de réforme de la justice : elle ne peut pas en être éternellement le parent pauvre.


 

Service de presse 
Equipe de campagne de François Hollande
Candidat à la présidence de la République

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