Sidérurgie, Psa, Renault, Goodyear, Faurecia… Les plans de licenciements se multiplient…
Des milliers d’ouvriers qui ont sué sang et eau pendant 150 ans pour la jouissance de quelques grandes familles de profiteurs et des générations lamentables de petits boursicoteurs, vont être jetés comme des malpropres par des tôliers qui les auront pressés jusqu’à la dernière minute.
Des ministres s’agitent, des avocats syndicaux tentent par de pathétiques plaidoiries de retarder en droit la fatale échéance.. On se raccroche à la fable des licenciements boursiers comme cause majeure du massacre social qui se déroule sous nos yeux. Tout le monde entretient la croyance selon laquelle comme aux Usa, après une purge sévère, tout finira par repartir comme en quatorze...
Il n’en est rien : aucune des activités carbonées à la base des deux révolutions industrielles et de la seconde accumulation du capital n’a d’avenir sur le long terme.
On peut tenter de retarder l’échéance … On peut mentir aux ouvriers qui d’ailleurs n’en croient rien… C’est une autre direction qu’il faut prendre, on a déjà vingt ans de retard, il faut décider maintenant.
Moins d’automobiles de grosses cylindrées, davantage de trains, d’autobus et de tramways.. Moins d’avions et davantage de bateaux, moins de pétrole et plus d’énergies renouvelables et d’écomateriaux, moins de surconsommation individuelle standardisée et plus de services partagés à haute valeur ajoutée. Moins d’ hypermarchés et plus de commerces de proximité. Moins de camions et d’autoroutes et plus de circuits courts… La reconversion est urgente, incontournable, juste et positive.
Il y aurait cependant un scandale à ce que les ouvriers qui ont tout le temps donné, payent une fois encore pour pour la navrante cécité historique des classes dirigeantes.
Voilà pourquoi le gouvernement de la gauche et des écologistes ne peut ni entretenir la fiction du redémarrage ou de la continuation sous perfusion d’activités caduques, ni accompagner les plans de licenciements secs et scandaleux qui se préparent.
Il doit au contraire ouvrir la voie de la reconversion industrielle et celle ci passe par la garantie absolue de revenus et de formation professionnelles des salariés.
Comment ça, on ne sait pas faire ? Allez donc demander aux métallos, aux chimistes et aux gens du bâtiment : ils ont plein d’idées et de propositions pour l’avenir.
L’écologie, c’est l’avenir de la classe ouvrière et la classe ouvrière, c’est l’avenir de l’écologie.
Jacques Archimbaud
Secrétaire National adjoint d’Europe Ecologie Les Verts
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