Quand le bâtiment va mal... Aujourd’hui, l’urgence est là. Avec les propositions portées par Cécile Duflot, il s’agit non seulement de donner un toit décent à des milliers de Français, de permettre le redémarrage d’une activité importante, mais aussi d’entamer une rénovation thermique des bâtiments afin de faire baisser les charges et de réduire la consommation d’énergie. Il n’y a pas de magie, la crise est là, ces propositions ne sont évidemment pas celles que nous poserions si nous étions majoritaires. Mais le ton est donné.
Pourtant, ces mesures ne doivent pas être un volet de plus des tendances productivistes du gouvernement. Nous devons, nous, écologistes, travailler pour que localement ces projets de rénovation thermique permettent d’engager vraiment la conversion écologique de l’économie, de relancer les entreprises et l’emploi local, en particulier pour la jeunesse. Notre rôle n’est pas de recycler l’ancien monde, mais de pousser à ce que le gouvernement incite à la création d’emplois qualifiants et qualifiés, pour que toutes et tous disposent des meilleures conditions pour se construire de véritables projets de vie.
Oui, les écologistes sont conscients que construire pour construire ce n’est pas une fin en soi. Nous savons aussi qu’il faut garantir les services indispensables pour le quotidien des habitants, et donc construire en concertation avec les instances régionales et locales. 150 000 logements sociaux par an, ce n’est pas rien ! Mais où et comment seront-ils construits ? Quelles infrastructures pour y accéder ? Quelles écoles pour accueillir les enfants qui y naîtront ? Quels services, quels emplois, quels commerces… C’est cette ville écologiste, qui bannit les cités dortoirs héritées du passé, où l’enclavement et la ghettoïsation sont résolument combattus que nous devons bâtir. Une ville écologiste, sociale et démocratique, dans laquelle l’habitat ne soit plus vécu comme une punition urbaine, rurale ou sociale.
Nous devons construire le rapport de force nécessaire sur le terrain, et notamment dans les communes et les intercommunalités, pour que cette politique du logement réponde à l’urgence ainsi qu’à l’avenir.
Nathalie Laville, membre du Bureau exécutif en charge de la communication et des campagnes&actions
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