Hollande sacrifie la défense
On peut voir un symbole édifiant que les deux dernières des 60 propositions du candidat Hollande concernent...la défense. Au-delà de son caractère irréalisable (ne serait-ce que pour des raisons logistiques) le retrait immédiat (avant la fin 2012) proposé est une quadruple faute.
Tactique tout d'abord car cela entravera les manœuvres de nos hommes sur le terrain qui seront plus encore ciblés.
Diplomatique car cette décision unilatérale fragilisera la parole de la France vis-à-vis de nos alliés et de nos partenaires afghans.
Morale car un chef des armées responsable accompagne ces hommes jusqu'au bout de leur mission.
Humanitaire enfin car avec le départ de nos troupes cesseront toutes les actions menées par nos soldats en matière sanitaire avec l'Aide Médicale aux Populations du Service de Santé des Armées et de développement en lien avec des ONG.
De plus on constate le caractère flou et convenu du propos, en totale contradiction avec les positions de ses alliées verts ou front de gauche. Reconnaissant de manière explicite une « marge de manœuvre » au niveau de l'exécution de la Loi de Programmation Militaire, le candidat Hollande veut faire supporter prioritairement aux seuls militaires et personnels civils de la Défense le , redéploiement des effectifs pour créer à niveau constant les 60 000 postes d'enseignants et les 10 000 de policiers qu'il a promis.
A contrario, vérité courage et responsabilité sont les principes que défendra François Bayrou.
Symboliquement dès lundi il a été le premier des candidats à s'adresser à la communauté militaire au travers d'une visite aux forces de dissuasion de la base des sous marins nucléaires lanceurs d'engin de l'île Longue à Brest.
Philippe Folliot
Député du Tarn
Vice-président de la commission de la défense à l'Assemblée
Chargé du projet défense de François Bayrou
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