Fwd: CP-Quand les troupes présidentielles désertent le camp élyséen>EQUIPE DE CAMPAGNE DE F. HOLLANDE>C. TRAUTMANN

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Vendredi 20 janvier 2012,

Catherine Trautmann, responsable du pôle Europe

 

Projet d'accord intergouvernemental : quand les troupes présidentielles désertent le camp élyséen

 

Le Parlement européen a adopté mercredi 18 janvier une résolution dénonçant les conclusions du Conseil européen des 8 et 9 décembre derniers prévoyant l'élaboration d'un nouveau traité sur une base purement intergouvernementale, tel que le souhaitaient le Président Sarkozy et la Chancelière Merkel.

 

Cette résolution a reçu le soutien d'un tiers des Eurodéputés de la majorité présidentielle qui ont, sous la houlette de leur Président Jean-Pierre Audy, voté cette résolution dans laquelle le Parlement européen exprime "ses doutes sur la nécessité et la désirabilité d'un tel accord intergouvernemental".

Si toutefois un tiers de la droite française au Parlement européen a refusé de s'écarter de la ligne officielle élyséenne et a préféré, à l'instar de Brice Hortefeux, rejeter ce texte, cette cacophonie constitue un désaveu cinglant à la stratégie portée par le Président de la République et révèle son incapacité à convaincre ses propres troupes de la pertinence de ses vues.

 

Ce désaveu est d'autant plus accablant pour le Président sortant qu'il apparaît sur une question de premier ordre, à savoir l'avenir des institutions européennes et notamment leur organisation pour faire face à la crise de la zone euro. Contrairement à ce que prévoit ce projet de Traité, les députés socialistes européens exigent que des décisions d'une telle importance fassent l'objet d'un débat public et démocratique dans lequel les représentations nationales et européennes seraient au cœur du dispositif.

L'échec des innombrables "sommets de la dernière chance", orchestrés par le Président Sarkozy et la Chancelière Merkel, a d'ailleurs confirmé l'impérieuse nécessité de renforcer le rôle des Parlements nationaux et européens ! Face aux marchés, avec une droite faible avec les puissants et dure avec les faibles, il est temps d'écouter les citoyens et leurs représentants.