RGPP : Résistance Générale contre un Piètre Président
Ce jeudi 12 janvier, Nicolas Sarkozy a présenté ses vœux aux fonctionnaires. Pourtant, après 5 ans de déconstruction méthodique du statut et des services publics, les salariés ne sont pas dupes et n'attendent plus rien de lui.
Malgré le déploiement insensé de forces de l'ordre, nouveau rituel des déplacements présidentiel, les fonctionnaires manifestaient à l'appel de leurs organisations syndicales. La résistance est en effet à l'ordre du jour.
La RGPP, cheville ouvrière du désastre pour les services publics et instrument de la rigueur imposée par les libéraux et les agences de notation, a été glorifiée de manière indécente.
Tel un comptable, le Président de la République a égrené les économies permises par la disparition de postes de fonctionnaires et par le regroupement des lieux de services publics. Dans sa fuite éperdue en avant, il se propose même de redéfinir les missions de l'Etat et ne se masque même plus pour annoncer de futures privatisations.
A l'heure où le nombre de chômeurs et de pauvres explosent, où la précarité devient la norme, Nicolas Sarkozy ne pouvait pas choisir plus mauvais exemple que Pôle emploi pour justifier l'injustifiable. Il a pourtant osé !
Ses vœux auront encore une fois été l'occasion pour lui d'opposer les salariés entre eux en osant faire porter la responsabilité sur les agents de la fonction publique leur faible salaire. L'alternative serait entre augmenter les postes et paupériser les agents ou baisser les effectifs et mieux traiter ceux qui restent. Un scandale ! La France est un pays riche et doit rémunérer décemment ses fonctionnaires parce qu'ils sont les porteurs de l'intérêt général.
C'est à la République qu'il faut donner du sens, pas à l'austérité. La prochaine élection présidentielle sera un referendum pour continuer dans l'austérité ou pour rompre avec cette politique désastreuse.
François COCQ, secrétaire national aux services publics
Magali ESCOT, responsable de la commission fonction publique
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