mardi 10 janvier 2012

CP-PS=Revirement de M. Sarkozy sur la taxe sur les transactions financières




Paris, Le 10 janvier 2012

Communiqué

Bureau national

 

Le revirement de M. Sarkozy sur la taxe sur les transactions financières est le signe de son affolement

 

Le revirement de M. Sarkozy sur la taxe sur les transactions financières en dit long sur son affolement à l'approche de l'élection présidentielle de 2012.

 

Ce changement de pied ne trompe personne. Les Français sont vaccinés contre les agitations électoralistes de M. Sarkozy, dont les résultats concrets sont toujours inversement proportionnels au bruit médiatique qu'elles provoquent.

 

Si Nicolas Sarkozy voulait vraiment faire avancer le dossier de l'impérative taxation des transactions financières, il aurait eu de nombreuses occasions de le faire ces derniers mois. Depuis de nombreuses années, le Parti socialiste français et le Parti Socialiste Européen défendent l'introduction d'une telle taxe. A plusieurs reprises, notamment lors des discussions sur le projet de loi de finances 2012, les députés et sénateurs socialistes ont déposé des amendements proposant l'instauration de cette taxe. A chaque fois, ils ont été rejetés par la majorité. Dans le même temps, alors que la France était à la Présidence du G20, rien n'a été fait pour faire avancer concrètement le projet de création de cette taxe.

 

Faute de réelle négociation européenne, la France apparaît aujourd'hui très isolée. La ministre du budget en convenait ce matin, en déclarant que « cette taxe n'a de sens que si elle est portée par l'Europe ». Effectivement, pour obtenir de l'Allemagne un accord, il aurait fallu négocier en amont, au lieu d'opérer un changement de pied électoral de dernière minute qui ne trompe personne sur ses réelles intentions.

 

Résultat, le projet d'une taxe Tobin annoncé en grande pompe pourrait se réduire au rétablissement d'un « impôt de bourse », pourtant supprimé par cette majorité en 2008 et insuffisant pour freiner la spéculation et dégager des ressources importantes. Une nouvelle fois dans son quinquennat, le candidat sortant va revenir sur ses propres décisions.

 

Et ce nouvel affichage ne fera pas oublier que le candidat sortant continue de mener une politique fiscale inique – diminution de l'impôt sur la fortune pour les plus riches, augmentation de la TVA pour les autres – et a renoncé à toute mesure efficace de régulation du secteur bancaire et financier.

 

Le Parti socialiste demande depuis le début de la crise financière des mesures fortes pour mettre fin aux dérives de la finance. Les agitations du candidat sortant concernant une micro-taxe française à l'assiette extrêmement réduite n'est pas à la hauteur des attentes. En braquant nos partenaires européens et en agissant de manière brouillonne, il peut même contribuer à faire reculer la cause d'une véritable taxe Tobin européenne.

 

Le Parti socialiste appelle ce gouvernement à faire preuve de plus de sérieux sur un dossier si important. Il demande à la France de travailler avec la Commission européenne pour instaurer une véritable taxe européenne sur les transactions financières qui doit être portée par un groupe de pays partenaires au premier rang desquels la France et l'Allemagne.






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