CP - Cellules souches embryonnaires : ne pas connaître son sujet n’empêche pas François Bayrou de critiquer > A. CLAEYS

COMMUNIQUE DE PRESSE

Jeudi 23 février 2012

Alain Claeys, chargé du pôle enseignement supérieur et recherche

 

Cellules souches embryonnaires : ne pas connaître son sujet n'empêche pas François Bayrou de critiquer

La question des cellules souches embryonnaires est discutée au Parlement depuis 1999. Depuis 13 ans, nous avons révisé la loi bioéthique deux fois. Cela constitue des centaines d'heures de débat en séance, de travail en commission avec des députés de toutes les sensibilités, d'audition de dizaines de personnalités venues des mondes de la science, de la philosophie ou de la religion. Nous avons par ailleurs rédigé, chaque fois avec un parlementaire de l'opposition, deux rapports sur ces questions.

C'est pourquoi François Bayrou peut tout dire sur ce sujet : qu'il y est favorable ou opposé – nul ne le sait puisqu'il s'est courageusement abstenu à l'Assemblée nationale il y a un an sur la question – mais en aucun cas que la proposition de François Hollande est légère, sauf à balayer du revers de la main le travail du Parlement auquel il appartient.

Pour le reste, nous ne souhaitons pas opposer, comme le fait François Bayrou, les différentes recherches entre elles. Cellules souches adultes, embryonnaires, IPS ou de sang de cordon, nos scientifiques doivent pouvoir travailler de front dans toutes ces directions à deux conditions : que leurs recherches se déroulent dans le respect absolu de la dignité humaine et de la non marchandisation du vivant et qu'elles soient encadrées et évaluées par l'agence de biomédecine comme c'est actuellement le cas.

Que François Bayrou n'ait pas de conviction forte sur le sujet ne l'autorise pas à jeter l'anathème sur ceux qui ont pris le temps de se forger un avis.

Service de presse 

Equipe de campagne de François Hollande

Candidat à la présidence de la République