mercredi 8 février 2012

[Communiqué] Un programme financier crédible est fondé sur des hypothèses de croissance réalistes, nous rappelle la Cour des Comptes.




Un programme financier crédible est fondé sur des hypothèses de croissance réalistes, nous rappelle la Cour des Comptes

 

 A suite de la publication du rapport annuel de la Cour des Comptes, Jean Peyrelevade, économiste, soutien de François Bayrou a déclaré : 

"Le rapport public annuel de la Cour des Comptes publié aujourd'hui conclut, s'il le fallait encore, qu'il ne sera pas possible en France de dégager des marges de manœuvre pour la croissance de notre pays sans une réduction rapide du désendettement public. Sans effort d'ajustement budgétaire, la dette publique atteindra 100% du PIB en 2015 ou 2016.

A cet égard, la maîtrise des finances publiques en 2012, mais aussi les mesures financières de 2013 et 2014 seront critiques.

La Cour des Comptes appelle chacun des candidats à mettre en œuvre un programme financier crédible visant à réduire effectivement le déficit structurel de la France, c'est-à-dire hors conjoncture et surtout fondées sur des hypothèses de croissance réalistes.

A cet égard, la Cour note qu'une hypothèse de croissance de 2%, voire au-delà, n'est pas convaincante et à ce titre n'aura pas d'effet sur la baisse du déficit structurel. Elle retient une fourchette de croissance de 1,0 % à 1,5 % du PIB.  

Depuis 30 ans les finances publiques de la France sont fondées sur des hypothèses de croissance non réalistes, mais proposées comme la voie de sortie au désendettement, avec le résultat que l'on connaît. Le programme de François Hollande et les affirmations de Nicolas Sarkozy reposent une fois plus sur des hypothèses de croissance qui ne sont pas crédibles. Avec 2 à 2,5% de croissance attendue pour le candidat socialiste et 2% dans le scénario du   gouvernement, ces hypothèses ne sont pas réalistes.

Parmi les candidats à l'élection présidentielle, seul François Bayrou a retenu des hypothèses en cohérence avec les projections des institutions internationales et de la Cour de Comptes.  Il est le seul à ce stade à proposer une réduction effective du déficit structurel de notre pays.

La Cour des Comptes note que la voie est étroite pour définir un programme financier solide permettant de réduire la dette, de soutenir la croissance et de redonner confiance aux Français. A cet égard,  un programme ambitieux, solide, annoncé à l'avance, équilibré entre augmentation des recettes et réduction des dépenses est le mieux à même d'atteindre ces objectifs de redressement et de poursuite raisonnable de la croissance.

On ne peut que souligner la sagesse du Président de la Cour des Comptes rappelant que « l'incertitude est l'ennemie de l'investissement et de l'initiative, donc de la croissance ». La première des incertitudes est de fonder un programme financier sur des hypothèses non crédibles. La deuxième des incertitudes est politique : il faut un consensus politique fort, au-delà des clivages partisans, pour assurer sa bonne mise en œuvre".


Jean Peyrelevade, économiste, membre de l'équipe de campagne de François Bayrou





Jérémy Chanez
Service de presse de François Bayrou






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