jeudi 15 mars 2012

CP > L’UMP et le déni de réalité sur la formation professionnelle > JEAN-PAUL DENANOT, PASCALE GERARD et JEAN-PATRICK GILLE > Chargés de l’Enseignement et la Formation professionnels dans l'équipe de campagne de François Hollande


COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Le 15 mars 2012

Jean-Paul DENANOTPascale GERARD et Jean-Patrick GILLE, Chargés de l'Enseignement et la Formation professionnels dans l'équipe de campagne de François Hollande

 

L'UMP et le déni de réalité sur la formation professionnelle

 

Comme d'habitude, Nadine Morano a réagi en des termes très nuancés au discours de Marseille prononcé par François Hollande le 14 mars. La violence cache souvent une ignorance. Et l'ignorance de Madame Morano sur la réalité est flagrante.

  

-       On peut pourtant lui rappeler que l'effort massif de ce Gouvernement se traduit surtout par une baisse de 12,5% des crédits emploi formation sur le budget 2012, et par le prélèvement scandaleux de 600 millions d'euros sur le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels.

-      Depuis 5 ans, l'apprentissage, qui reste une voie de formation initiale, n'a pas du tout été développé massivement par le Gouvernement. Et pour cause, cette voie de formation n'est pas financée par l'Etat, mais par les entreprises qui paient la taxe d'apprentissage (dont une partie transite par le budget de l'Etat) et par les Régions, qui en ont la compétence depuis 1983. En tout état de cause, l'effort consenti par l'Etat sur ce champ représente à peine 20% de l'investissement global assumé par les Régions. Développer les contrats n'a pas de sens si on ne prend pas garde à ce que tous les apprentis puissent aller, dans de bonnes conditions, jusqu'à la fin de leur contrat d'apprentissage. C'est la raison pour laquelle nous avons voté contre la loi Cherpion qui consacre l'apprentissage en intérim, l'apprentissage saisonnier, l'apprentissage à 14 ans, et pire encore, l'apprentissage sans employeur…

-    Le programme compétences clé, présenté comme un effort massif du Gouvernement, ne résout pas le problème de l'accès aux savoirs de base pour tous les jeunes sortis sans qualification du système scolaire. Ce programme est d'ailleurs tellement minime que les Régions ont dû investir massivement dans le financement de ces formations qui, potentiellement concernent les 150 000 jeunes par an qui sortent de l'Education nationale sans aucun diplôme.

-      Par ailleurs, le service public de l'orientation, dont la ministre est si fière,  n'est qu'un leurre. A part avoir créé un site internet et mis en place un numéro de téléphone payant, qui souvent renvoie d'ailleurs aux services des Régions, quel a été son apport ?

-       Enfin, c'est bien ce gouvernement qui en supprimant 77 000 postes d'enseignants a provoqué la suppression de centaines de classes d'enseignement professionnel.

 

C'est au contraire pour lutter contre cette dure réalité pour nos jeunes que François Hollande a proposé hier un nouveau droit pour tous les jeunes sans qualification, visant à compenser une inégalité par rapport aux jeunes diplômés, au démarrage de leur vie professionnelle.

 

Nous mettrons en place un compte formation individuel à deux étages, dont le premier étage sera doté, pour les jeunes sans qualification, d'un « capital » forfaitaire de départ de 20h par an cumulables sur 40 ans de carrière, soit 800 heures mobilisables instantanément, utilisables sans limite de temps,  pour démarrer un parcours qualifiant.

--
Service de presse 
Equipe de campagne de François Hollande
Candidat à la présidence de la République

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire