Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration dans l'équipe de campagne de F. Hollande
Avec ses provocations, M. Guéant a déjà enterré le slogan de la "France forte".
Il est des propos qui ne sont pas tolérables dans la bouche d'un ministre de la République, quand bien même ils ne sont que la continuité d'une série déjà bien longue, après les "raids" d'étrangers ou encore la hiérarchie des civilisations.
Claude Guéant persiste, signe et récidive.
En faisant de nouveau le lien entre le droit de vote des étrangers et l'obligation de nourriture halal dans les cantines, Claude Guéant réitère des propos mêlant la peur, l'absurdité et la stigmatisation. Il sait parfaitement que son discours est faux, fait de fantasmes et de confusions. Assimiler tous les étrangers à des revendications particularistes ou communautaires est indigne. C'est ce type de propos caricaturaux, blessants et faits de rejet - qui plus est comme toujours à l'égard des Musulmans en particulier - qui alimente le communautarisme. C'est bien le droit de vote qui, lui, empêche le repli communautaire et permet une expression dans un cadre républicain.
En affirmant que c'est aux étrangers de s'adapter, M. Guéant tente de masquer l'échec de la politique d'intégration menée depuis dix ans en renvoyant purement et simplement la responsabilité des problèmes supposés ou réels aux seuls étrangers.
Quant à la délinquance, c'est M. Sarkozy lui-même, qui dans son discours du 24 novembre 2009 affirmait : "Toute forme d'amalgame entre l' insécurité et l'immigration serait particulièrement odieux". M. Guéant a bien franchi ce seuil.
La provocation n'est ni une politique, ni un programme. Quand on joue avec les caricatures et les fantasmes, c'est que l'on n'a plus de prise avec le réel.
Le seul but de la manoeuvre est de préparer les esprits et les troupes au discours de Nicolas Sarkozy à Bordeaux. La méthode est grossière et il est permis, après une semaine bien éprouvante pour le candidat sortant, de craindre le pire dans l'escalade des propos.
C'est en rassemblant et non en excluant que la République est forte. Le slogan de la "France forte" du candidat sortant est déjà mort.
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Service de presseEquipe de campagne de François HollandeCandidat à la présidence de la République
samedi 3 mars 2012
CP>Avec ses provocations, M. Guéant a déjà enterré le slogan de la "France forte">MIREILLE LE CORRE
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